Une bonne partie de la frustration ressentie quotidiennement par bien des zèbres résulte du fait que certains besoins structurels ne sont pas satisfaits.

Un exemple ? Nombre de zèbres qu’ils soient enfants, adolescents ou adultes, se torturent quotidiennement pour réussir à se concentrer ‘comme tout le monde’. Or, pour le cerveau d’un hp, la concentration focalisée signifie fédérer l’ensemble des pensées qui se déploient à toute allure en arborescence ! Le cerveau zèbre en est capable et cela ce produit spontanément quand il éprouve un grand intérêt pour quelque chose et même de la passion. Vous connaissez certainement des enfants hp qui ont aisément développé par exemple une mémoire encyclopédique sur le sujet des dinosaures ou des insectes, ou bien à propos du moyen âge ou même de l’apport des mythologies occidentales et asiatiques à la scénarisation des anime japonais.

La clef ? Il faut que l’émotionnel soit concerné, que ‘l’inspiration’ soit au rendez-vous… Dans ces conditions, cette concentration focalisée peut durer des heures, sans que le sentiment de flot ne s’arrête. Les pensées éparses sont maintenant comme des oiseaux migrateurs volant en formation ! Avec amplitude, avec de jolies chorégraphies courbes mais finalement tous dans la même direction…

Par contre, chercher à se concentrer forcément de cette façon à chaque fois, est souvent contre-productif. Mieux vaut suivre les besoins de complexité et de multiplicité spécifiques aux HP et accepter de trouver sa propre méthode de concentration.

Pour qu’une focalisation advienne, il faut que le zèbre ait l’impression de créer quelque chose de nouveau, et qu’il y trouve du ‘sens’ et que cela stimule sa curiosité.

Il est facile de voir que ces conditions sont antagonistes à ce qu’implique une répétition ou une routine mentale, sauf à tourner cela en jeu. Ou à faire plusieurs choses en même temps…

Je me souviens de ma façon ‘d’aider’ mon fils à faire ses devoirs lorsqu’il avait 10 ans : en fait, je l’empêchais de les faire ! Je venais derrière lui et mettais mes mains sur ses yeux, ou je le chatouillais, j’essayais de l’embrouiller ou de le distraire. Du coup, cela devenait un jeu et un défi. Lorsque j’ouvrais mes mains ou que j’arrêtais, il avait quelques secondes pour continuer son équation ou sa rédaction. Et ce ne sont que des exemples des jeux qui le stimulaient et faisaient qu’il n’avait pas l’impression de perdre son temps à faire des choses répétitives. Ensuite, il trouva ses propres méthodes qui inclurent (de façon très efficace) musique, mangas, voire lecture, en même temps qu’il travaillait. Son imaginaire était occupé et le cerveau rationnel pouvait effectuer ainsi son homework, paradoxalement sans interférences.

Cette histoire de concentration est juste un exemple de la façon dont certains besoins, s’ils sont compris et acceptés, déterminent des comportements atypiques certes mais plus adapté à l’épanouissement des équidés à rayures !

Etre à l’aise avec le fait de se concentrer sur plusieurs choses en même temps. Travailler sur son ordinateur, en écoutant de la musique, avec un carnet pour noter les idées qui n’ont rien à voir avec le travail principal et ainsi ne le dérangeront pas. Une façon de dire à la partie inconsciente de soi : « ok, envoie les idées ! Principalement pour ce sujet, mais je prends aussi les autres (et je les note). Mais on reste sur le chemin principal »

Parfois, c’est un véritable combat que se livrent en nous le ressenti de ce besoin et ce qui apparaît comme une interdiction d’y adhérer et que nous nous imposons. Par soucis de conformité ? Plutôt par les pressions extérieures qui encouragent rarement la différence, et le besoin d’appartenance, de ne pas être différent, ce qui veut souvent dire exclu.

Ce qui surprend le plus mes clients, nouvellement étiquetés du nom de surdoués, est justement que le fait d’éprouver ces besoins originaux signe leur ‘profil’ encore plus que leur capacités intellectuelles intégrées.

Par exemple, une nécessité soudaine de s’isoler sera souvent matière à culpabilité jusqu’à ce qu’on accepte de se rendre compte que c’est réellement la meilleure façon de se ressourcer, de reprendre des forces, celles qui sont vraiment à soi et non le produit de l’adaptation. Que ce soit pour lire calmement dans un coin tranquille ou pour danser seul à absorber la nouvelle découverte musicale en boucle, prendre un bain ou même seulement rêver, la solitude est un de ces besoins qu’il est nécessaire d’accepter comme faisant partie du mode d’emploi intrinsèque du zèbre et ne signifie que ça, ni égoïsme, ni retrait de la société, ni rejet du monde, rien d’autre qu’un besoin d’être parfois seul…

Nous verrons au fil des articles les autres besoins typiques de la Douance comme celui de complexité et de multiplicité, le besoin de création ou re-création, le besoin d’intensité et d’implication émotionnelle, le besoin de trouver du sens et d’appliquer sa pensée à quelque chose d’intéressant dans lequel on trouve un défi, le besoin d’entéléchie, … Cette liste est bien entendu loin d’être complète.

Si on accepte de regarder ces besoins comme faisant partie de notre nature de zèbre, il nous est plus facile de commencer à percevoir les capacités qu’ils cachent et accepter d’apprendre à ‘piloter’ cet ensemble besoin/capacité.

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Dominique